La Khovanchtchina

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Argument

À l'instar de l'œuvre précédente de Moussorgski (Boris Godounov), la Khovanchtchina s'inspire librement d'épisodes de l'histoire russe, liés à la confrontation des « anciens » (les Vieux-Croyants, les « Schismatiques ») et des « modernes » (dont Pierre le Grand) de l’Église Orthodoxe russe à la suite des réformes introduites par le Patriarche Nikon en 1666-67.

En 1682, le régiment moscovite des streltsy placé sous la conduite d'Ivan Khovanski, un Vieux-Croyant, se révolte en assaillant les gardes du palais des Tsars. La révolte est réprimée dans le sang. Khovansky et son fils sont décapités. La régente Sophia confie la responsabilité des Streltsy à Shaklovity. En 1689, la régente Sophia, avec le prince Golitzyne, suscite une seconde révolte des Streltsy, menée par Shaklovity, en vue de se débarrasser du futur Pierre Le Grand, son demi-frère, alors âgé de 17 ans. Cette révolte échoue : Pierre prend le pouvoir, Shaklovity est exécuté, Golitsyne est envoyé en exil et Sophia au couvent. En 1698, il y eut une troisième révolte des Streltsy qui fut réprimée violemment et à l'issue de laquelle de larges groupes de Vieux-Croyants se sont immolés.

Dans l'opéra, les trois révoltes, qui se déroulent sur l'espace de 16 ans, sont condensées en un seul évènement: la cohérence de l'opéra en souffre quelque peu. L'action se déroule sur deux plans avec d'un côté les princes Khovansky, le prince Golitzyne et le chef des « Vieux-Croyants » Dossifeï et de l'autre le peuple avec les Streltsy et les Vieux-Croyants.

 

Acte I

L'opéra débute par un paisible et magnifique prélude Andante tranquillo évoquant le lever de soleil au-dessus de la ville de Moscou embrumée.

Sur la place Rouge.

Chaklovity, un boyard dicte au Scribe une lettre anonyme destinée au tsar pour le prévenir d'une rébellion de Khovansky (capitaine des gardes Streltsy et des Orthodoxes). Ivan Khovansky arrive et promet une foule de gens pour défendre le tsar contre cette trahison. Andreï Khovansky, le fils d'Ivan, poursuit Emma, une allemande, mais est stoppé dans son élan par Marfa (Martha), son ancien amour, devenue vieille-croyante. Ivan menace de tuer Emma, mais il en est empêché par l'arrivée de Dossifeï, le chef des vieux-croyants. Marfa part avec Emma.

 

Acte II

La maison du prince Golitzyne.

Marfa prédit au prince son destin et lui déclare qu'il va perdre le pouvoir. Lorsqu'elle part, Golitzyne ordonne à ses serviteurs de la tuer. Ivan Khovansky apparaît et se plaint que Golitzyne se soit mêlé aux Boyards, mais Dossifeï entre et les persuade de s'allier. Marfa, qui a été sauvée par les gardes du tsar, réapparait, suivie par Shaklovity, qui leur annonce que le tsar a été prévenu de leur complot.

 

Acte III

Quartier des Streltsy

Suzanna, une autre disciple des vieux-croyants entend Marfa chanter son amour pour Andreï Khovansky. Elle dénonce sa sensualité et l'accuse de sorcellerie. Dossifeï arrive et la réduit au silence. Shaklovity évoque les souffrances du peuple russe dues aux Streltsy. Les Streltsy apparaissent et sont réprimandés par leurs femmes pour leur ivrognerie. Le Scribe vient annoncer que les Streltsy sont attaqués par les troupes du Tsar. Ils demandent à Ivan Khovansky de les mener au combat, mais celui-ci leur ordonne de rentrer tranquillement chez eux.

 

Acte IV

La maison d'Ivan Khovansky.

Khovansky est averti par un servant de Golitzyne qu'il est en danger mais il ignore l'avertissement et regarde la danse de ses jeunes servantes. Shaklovity entre et le tue.

Sur la Place Rouge.

Golitzyne est contraint à l'exil. Dossifeï pleure la chute des conspirateurs. Marfa offre refuge avec les Vieux-Croyants à Andreï, qui a appris le décès de son père. Les Streltsy sont condamnés à être exécutés. Pierre le Grand, par l'intermédiaire d'un émissaire, intervient pour leur pardonner (cela n'est pas conforme à la réalité historique).

 

Acte V

Dans une forêt.

Dossifeï et ses partisans se préparent à un suicide collectif. Alors que Dossifeï, Marfa, Andreï et les vieux-croyants périssent dans les flammes d'une chapelle en feu, les soldats de Pierre le Grand arrivent pour essayer de les capturer, en vain.

Programme et distribution

Chef d'orchestre ESA-PEKKA SALONEN
Production SIMON MCBURNEY
Ensembles REBECCA RINGST
Costumes CHRISTINA CUNNINGHAM
Co-réalisation / Chorégraphie LEAH HAUSMAN
Conception vidéo WILL DUKE
Dramaturgie / Conseiller GERARD MCBURNEY

 

Prince Ivan Khovansky DMITRI OULIANOV
Prince Andrei Khovansky THOMAS ATKINS
Prince Vassily Galitsin MATTHIEU BLANC
Le boyard Shaklovity ANDRÉ SCHUEN
Dosifei AIN COLÈRE
Marfa NADEJDA KARYAZINA
Un scribe WOLFGANG ABLINGER-SPERRHACKE
Emma NATALIA TANASII
Susanna ALLISON COOK
Kuska THÉO LEBOW

Großes Festspielhaus

Le grand palais des festivals de Salzbourg (Großes Festspielhaus Salzburg) est une salle d'opéra située à Salzbourg (Autriche) et inaugurée en 1960. Elle accueille chaque année le festival de Salzbourg et le festival de Pâques de Salzbourg.

 

Il est l'œuvre de l'architecte Clemens Holzmeister, qui a également conçu les deux autres principales salles utilisées par le festival, le petit palais des festivals (1925) et le manège des rochers aménagé (1926), ce qui donne à l'ensemble une certaine parenté. La construction dura de 1956 à 1960 et coûta 210 millions deshillings. Le palais est installé dans les écuries conçue au xviie siècle par Johann Bernhard Fischer von Erlach, dont la façade est conservée. Le manque d'espace à l'arrière rendit nécessaire un creusement du Mönchsberg, dans lequel le bâtiment s'enfonce ; 55 000 m3 de pierre durent en être retirés.

 

La scène est l'une des plus grandes du monde, avec cent mètres de largeur (incluant les coulisses), vingt-deux de profondeur et trente de hauteur. Le cadre de scène est haut de neuf mètres et large de dix-huit à trente-deux selon la disposition. La salle, constituée d'un amphithéâtre et d'un balcon, est large et longue d'environ trente-cinq mètres et peut accueillir deux mille cent soixante-dix-neuf spectateurs.

 

L'inauguration eut lieu le 26 juillet 1960 par une célèbre production du Chevalier à la rose de Strauss dirigée par Herbert von Karajan.

 

La salle sert pour des représentations d'opéra ou des concerts symphoniques ; dans ce dernier cas, la fosse est fermée et la scène réduite par une paroi décorée par Richard Peduzzi.

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